Le contrôle des installations électriques par thermographie infrarouge est un élément essentiel de la prévention des incendies d’origine électrique. La décision de réaliser un contrôle conformément au référentiel APSAD D19 peut résulter du choix de l’entreprise utilisatrice, d’une recommandation de son assureur ou d’un tiers prescripteur. Lorsque le contrôle a été réalisé conformément au référentiel, il aboutit à la délivrance d’un dossier comportant un compte rendu de contrôle Q19 et un rapport de contrôle.
Ce contrôle permet de rechercher et déceler les températures anormales et les variations excessives de celles-ci. Puis, apporter les éléments de décision permettant une intervention corrective ou préventive adaptée sur les installations, équipements et matériels ainsi identifiés pour éviter, par exemple, une dégradation des matériels, un court-circuit, un début d’incendie, un déclenchement intempestif de matériels ou d’installations et équipements associés, un arrêt de production.
Défaut de connexion suite à un mauvais sertissage d'une cosse. La température est très élevée.
Le conducteur se dégrade. Ce point fera l'objet d'une fiche anomalie, dans le cadre du document Q19.
Si un conducteur n'est pas suffisamment dénudé, il y aura un mauvais échange thermique entre les parties métalliques...
Ceci est l'exemple type d'une mauvaise connexion. Elle peut apparaître à la suite de l'intervention de l'homme, de vibration, de différence de température ou encore d'ambiance corrosive, etc...
La vérification des installations électriques par caméra thermique, une fois par an, peut permettre d'éviter ce type de désagrément.
L'idéal est de pouvoir passer 2 fois dans l'année. En effet, l'installation électrique peut-être soumise à une charge plus importante l'hiver, avec les chauffages électriques et les pompes à chaleur.
Et l'été peut agir sur certaines armoires électriques via le rayonnement du soleil.
Ceci, va dépendre, bien sûr, du type d'établissement et de la disposition des installations électriques...
Conséquence d'un mauvais serrage ou sertissage.
Les défauts thermiques au niveau d'une connexion n'agissent pas sur la partie thermique ni magnétique du disjoncteur. D'où l'importance d'effectuer des contrôles visuels réguliers ainsi que de la thermographie infrarouge.
Dans ce cas, la graisse de contact à l'origine de la cosse n'est pas de bonne qualité et devient isolante dans le temps.
Un échauffement anormal apparaît, alors, au niveau du sertissage.
Q19
Ce cas de figure montre que les cages de serrage ne sont pas faites pour recevoir 2 conducteurs. Bien qu'ils soient de la même section, le serrage peut-être défectueux.
C'est alors, qu'une résistance apparaît. Elle crée un échauffement localisé.
Pour éviter ce phénomène, il faut utiliser des connecteurs multiples qui permettent de créer, une répartition des conducteurs provenant d'un même pôle.
Ainsi, on obtient un seul conducteur par connexion.